[Opéra national de Lyon. "Le Barbier de Séville", de...

[Opéra national de Lyon. "Le Barbier de Séville", de Rossini]
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localisationBibliothèque municipale de Lyon / P0901 FIGRPT2372 23
technique1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 15 x 20 cm (épr.)
historique[Le 12 février 1982], première devant une salle copieusement garnie pour le Barbier de Séville, dans cette reprise très attendue d'une production montée sur la scène de l'Opéra de Lyon en 1971 et 1974. Nul ne le contestera, on doit créditer Claire Gibault qui dirige l'orchestre d'un travail en profondeur sur une partition célèbre et brillante, mais, ô combien difficile. Les cordes, particulièrement, qu'on aimerait toujours entendre de pareille manière ont un souci du détail et de la caractérisation qui fait oublier un petit manque de tonus de l'ensemble orchestral, un degré de pulsion qui en certains passages se situe en deçà de ce dont on pourrait rêver. Encore s'agit-il là d'une lecture musicale qui a sa cohérence et même davantage, sa beauté. Les ensemble vocaux sont magnifiquement réglés, les départs tombent à pic. Rossini est bien servi. Excellente dans son ensemble, la distribution peut paraître souffrir dans ses individualités d'un certain manque de lyrisme. Colette Alliot Lugaz dans ce rôle de Rosine, dont elle a l'intelligence plus que les moyens vocaux, Davi Britten véritable ténor di grazia dans celui du comte donnent, c'est le cas de le dire pour cet ouvrage, une véritable leçon de chant. Mais l'expression passe surtout dans le geste. A ce titre et avec talent, Anne Salvan (Berta), Roger Soyer (Basilio) sont a l'unisson. De même qu'une étonnant basse bouffe Domenico Trimarchi. Reste le Figaro de François Le Roux. Le Barbier... Il se passe avec ce jeune baryton ce qui se passait, il y a peu, avec la soprano Michèle Lagrange. Sur scène, Le Roux est dramatiquement aussi bon que les autres. Mais, si d'aventure, on ferme les yeux, on entend plus que lui. S'il est une voix sur ce plateau, c'est bien la sienne. Cela commence à se savoir. Après cette première soirée très applaudie - il y en aura sept autres jusqu'au 28 février - il faut, en attendant une analyse plus fine, se féliciter d'un décor tournant qui se révèle efficace avec quelques ressorts comiques. Jacques Rapp nous a davantage convaincus que n'a pu le faire le metteur en scène Gaston Benhaim. On relève, en effet, une sorte de décalage entre certaines notations superflues et la précision des notes de l'orchestre. Un poil de trop à la barbe des puristes ? Peut-être. Reste que ce Barbier nommé Le Roux sera surnommé Barbe-Rousse pour saluer d'un sourire un spectacle qui illustre fort bien l'un des chefs-d'oeuvre les plus populaires du répertoire lyrique. Source : "Le Barbier de Séville : un Figaro et une baguette à l'opéra" / Jean-Pierre Bacot in Lyon Matin, 13 février 1982.
historiqueReportage photographique probablement réalisé lors de la première du "Barbier de Séville" à l'Opéra national de Lyon, le 12 février 1982.

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